Mark Shuttleworth
D'après un
document
publié début octobre 2005.
notes : le document d'origine est modifié de temps
à autres, cette traduction ne l'est pas. Le document
d'origine contient de nombreuses phrases maladroites
(répétitions, longueur,
références non explicites). La traduction n'a pas
vocation à corriger ces défauts.
Présentation
irc: sabdfl sur irc.freenode.net
J'ai 32 ans, sud africain, habitant Londres. La majeure partie de mon
temps est consacrée au projet Ubuntu en tant que leader et
pour
maintenir un peu de discipline. Je viens de passer environ un an
à m'occuper de l'infrastructure collaborative
Launchpad,
en écrivant une bonne partie
du projet et en aidant l'équipe à
définir nos objectifs. C'est enthousiasmant de voir tout
ça être mis en
service. Plus de détails sur
markshuttleworth.com.
FAQs
: les pourquoi-comment d'Ubuntu
Je suis heureux que les autres auteurs du site puissent modifier cette
page, corriger les fautes ou les choses dont nous avons
discuté
entre nous. C'est écrit selon mon point de vue ("je"). Donc
faites des ajouts en mon nom avec attention s'il vous plait ;-)
Ubuntu n'est pas sans controverses. C'est une bonne chose (au moins
à mon avis) car cela suggère tout à la
fois que
nous défions le status quo, et que nous prenons des risques.
Me
concernant, mes motivations pour financer et participer si fortement
à Ubuntu viennent pour une large part d'un désir
de faire
ces deux choses. J'aime secouer les courants de pensées
établis, et j'aime prendre des risques. Ce document existe
pour
donner à la communauté un aperçu de ce
que je
pense - et dans une certaine mesure de ce que pense le Community
Council (le Conseil de la communauté), le Technical Board
(le Comité technique), et autres structures de
gouvernance - sur certains points et certaines décisions qui
ont
été controversés.
Je vais tenter de répondre aux rumeurs, aux questions
fréquement posées, aux allégations et
névroses courantes, et bien sûr aux
controverses au sein du projet
("notre bureau par défaut devrait être *pourpre*")
et dans
la communauté du logiciel libre en
général
("Alerte ! Alerte ! Ubuntu est en train de devenir un projet commercial
!"). Vous pouvez en avoir croisé des variantes ici et
là.
Vous pouvez considérer ce document comme faisant
autorité
à leur sujet, et là où c'est
indiqué vous
avez aussi la position du Ubuntu Community Council (Conseil
communautaire Ubuntu) ou du Technical Board (Comité
technique). Si vous aimeriez voir des sujets
supplémentaires abordés ici, merci de les
évoquer
lors d'une réunion du Community Council sur IRC, ou
de
correspondre avec moi ou les membres du CC, ou d'en parler sur
ubuntu-devel.
Pourquoi
je m'occupe d'Ubuntu ?
Pour corriger le bug
n°1
évidemment. Je crois que le logiciel libre nous
amène dans
une nouvelle ère technologique, avec la promesse de
l'accès universel aux outils de l'ère
numérique.
Je pilote Ubuntu car j'aimerais que cette promesse devienne
réalité.
Est-ce-qu'Ubuntu
exigera un jour une
licence payante ou des royalties ?
Non. Jamais. Je n'ai aucun interêt à faire
qu'Ubuntu
rejoigne l'industrie du logiciel propriétaire. C'est une
horrible activité qui est ennuyeuse et difficile,
et qui
disparaît rapidement de toute façon. Ma motivation
et mon
but sont de trouver une manière de créer un
système
d'exploitation à usage bureautique
général qui
soit libre et gratuit, mais également pérenne et
d'une
qualité comparable à tout ce que vous pouvez
acheter.
C'est ce que j'essaye de faire, et si nous échouons, et bien
je
trouverai un autre projet à mener plutôt qu'entrer
dans
l'industrie du logiciel propriétaire. Je ne pense pas qu'un
seul
développeur de l'équipe Ubuntu, ou qu'une bonne
partie de
la communauté, resterait dans les parages si je devenais
timbré et décidais de tenter ça en
tout cas.
Si ce n'est pas suffisant pour vous, alors vous serez content de savoir
que Canonical a signé un engagement public avec des services
gouvernementaux stipulant que l'entreprise ne produira jamais de
version "commerciale" d'Ubuntu. Il n'y aura jamais de
différence
entre le produit "commercial" et le produit "libre", tel que chez Red
Hat (THEL et Fedora). Les versions d'Ubuntu seront toujours libres.
Cela dit si vous VOULEZ payer Ubuntu, ou quelque chose qui inclut le
code Ubuntu, vous pouvez probablement. Il y a
déjà du
code Ubuntu dans Linspire, que vous pouvez payer (W000h!). Bien que
Linspire ne soit pas (encore) directement basé sur Ubuntu,
il
n'est pas impossible que les gars de Linspire comprennent que ce soit
un bon choix pour eux tôt ou tard. Il est probable qu'il y
ait un
grand nombre de versions d'Ubuntu, sous d'autre noms, qui auront des
caractéristiques commerciales ou propriétaires.
Ca
pourrait être des polices de caractères
propriétaires ou des logiciels ou des ajouts ou de
l'intégration avec des services, etc. Il y aura aussi
probablement pas mal de logiciels propriétaires disponibles
pour
Ubuntu (il y en a déjà quelques un - Opera pour
Ubuntu a
été annoncé récemment par
exemple). Mais
Canonical, et Je-moi-même, et le Ubuntu Community Council et
le Technical Board, ne produirons pas un "Ubuntu Edition
professionnelle (XX.00 €)". Il n'y aura pas de "Ubuntu Vista".
Si
vous ne faites pas un "Ubuntu édition professionnelle",
comment Ubuntu peut-il être viable ?
Nous avons quelques revenus initiaux venant de services
apparentés à Ubuntu. Nous sommes sous contrat
pour
produire des distributions sur mesure, et nous participons à
des
appels d'offre à grande échelle pour de gros
déploiement de Linux, habituellement en partenariat avec des
entreprises locales, en faisant du support de haut niveau. En plus de
sa généralisation dans les pays en voie de
développement, Ubuntu pourrait bien envahir prochainement le
site Moffett Field de la NASA... Donc nous avons les fondements pour un
projet viable, et je suis confiant dans le fait que nous ayons
une chance
raisonnable de mener Ubuntu jusqu'au point où il se finance
lui-même pour poursuivre sa croissance.
Comment ça se goupillera du point de vue des affaires est
difficile
à estimer. Je n'ai pas toutes ces réponses. OK,
c'est une
aventure risquée, qui en est toujours à une phase
précoce, donc je ne m'attends pas à savoir. Je
peux
personnellement justifier mon investissement dans Ubuntu pour des
raisons philantropiques (au moins concernant l'argent que nous
dépensons pour des développements libres et pour
des
outils pour les développeurs du libre, tels que Launchpad)
parce
que la plus grande partie de ma chance et de ma fortune n'a pu
être créée qu'avec des outils libres.
Je suis
heureux de renvoyer l'ascenseur à la communauté.
Dans la
mesure où nous commençons à
dépenser de
l'argent en procès, ils (ndt : les projets) ont besoin
d'être viables
rapidement. Nous faisons actuellement de l'argent en offrant des
services relatifs aux certifications (certifications de
développeurs, d'administrateurs, d'application et de
matériel) et en services sur mesure (si vous voulez votre
propre
distro, basée sur Ubuntu, discutons-en). La demande pour ces
services est grandissante. Je suis assez confiant dans le fait que je
puisse amener Canonical à rentrer dans ses fonds. Et rentrer
dans ses fonds est une bonne chose selon moi, parce que ça
veut dire
qu'Ubuntu continuera à marcher même si je
décide
qu'il est temps de revenir dans l'espace et que je choisisse le mauvais
Soyuz.
Il est également important de faire la distinction entre
Canonical, qui fait du service pour en tirer des
bénéfices, et la Fondation Ubuntu, dont le
capital viens
de moi, sans but lucratif, pour poursuivre le travail sur Ubuntu. Avec
l'annonce de la Fondation Ubuntu, je disais au fond que "OK, le projet
marche tout seul, j'ai apporté suffisamment de capital pour
que
ça continue longtemps quoi qu'il arrive à
Canonical ou
à moi". Donc nous avons largement le temps pour
créer de
la pérennité autour du projet. Si vous voulez
aider sur
ce point, envoyez du travail à Canonical la prochaine fois
que
vous avez besoin que quelque chose soit fait avec Ubuntu. Nous ne vous
laisserons pas tomber.
Que
pensez-vous de la
compatibilité binaire entre distributions ?
Beaucoup de choses ont été dites à
propos du fait
que Debian n'est pas compatible au niveau des binaires avec Ubuntu.
Parfois cela se manifeste par "Je n'arrive pas à installer
les
paquets Ubuntu sur Debian", parfois c'est plutôt "Pourquoi
est-ce
qu'Ubuntu utilise GCC 4 alors que Debian utilise GCC 3.3 ?". Ou
"Pourquoi est-ce que le noyau et glibc sur Ubuntu est
différent
de ce qu'il y a sur Debian Sarge ?". Je vais tenter de
répondre
à tout cela.
Je vais commencer par notre politique et approche
générales, pour ensuite examiner certains de ces
exemples
en détail.
Premièrement, la "compatibilité binaire" signifie
des
choses différentes pour différentes personnes. Si
vous
avez suivi les tribulations de la création des standards
LSB,
vous comprendrez combien il est difficile de simplement
*définir* la compatibilité binaire d'une
manière
qui ait un sens pour de multiples distributions. C'est pourquoi, par
essence, nous n'avons pas la "compatibilité binaire" comme
but
pour Ubuntu. Ca arrive parfois, mais lorsque c'est le cas, c'est
accidentel ou parce que quelqu'un a pris l'opportunité de
faire
fonctionner quelque chose élégamment - pas parce
que
c'est un but spécifique.
Pour être bien clair, je le redis, que ce soit bien
noté.
Nous ne visons pas la "compatibilité binaire" avec les
autres
distributions. Pourquoi ?
En bref, parce que nous croyons au logiciel libre en tant que processus
collaboratif focalisé sur le CODE SOURCE, et nous le
considérons supérieur au processus
propriétaire
qui est focalisé sur des applications spécifiques
et des
octets. Nous avons choisi de consacrer la plus grande partie de notre
énergie à l'amélioration du code
source qui est
largement et librement disponible, plutôt que d'essayer de
travailler sur des octets qui ne peuvent pas être
partagés
aussi largement. Lorsque nous passons des heures sur une
fonctionnalité, nous voulons que ce travail soit utilisable
par
autant d'autres distributions que possible, donc nous publions le code
source en "temps réel" lorsque nous publions de nouvelles
versions des paquets. Nous nous donnons beaucoup de mal pour que ces
correctifs soient largement disponibles, dans un format facile
à
trouver, afin qu'il soient utiles à ceux qui travaillent en
amont (ndt : sur les logiciels, les pilotes, le noyau), et aux autres
distributions. Cela bénéficie
à Debian, mais bénéficie aussi
à Suse et
RedHat, si ils ont la volonté de prendre le temps
d'étudier et d'appliquer les correctifs.
Nous synchronisons régulièrement nos
développement
avec ceux qui travaillent en amont, et avec Debian, et avec d'autres
distributions comme Suse, Gentoo, Mandrake et Red Hat. Nous tirons le
code à partir des derniers projets en amont (qui peuvent
même ne pas être dans Debian, ou Red Hat, ou
indiqué
dans la LSB). Nous essayons d'unifier avec Debian Unstable (c'est
à dire Sid) tous les six mois. Nous n'avons aucun
contrôle
sur le processus de sortie des autres distributions, ni sur les projets
en amont, donc il nous serait impossible de définir
à
l'avance une API ou une ABI pour chaque version. Nous sommes entre les
mains de centaines d'autres développeurs chaque fois que
nous
figeons Ubuntu en vue d'une nouvelle version. Bien que la
communauté Ubuntu soit importante et grandisse rapidement,
elle
est encore toute petite comparée au nombre total de
développeurs travaillant sur toutes les applications libres
qui
forment les distributions elles-même. Notre job est de
packager
ce qu'il y a là, efficacement et de manière
cohérente, pas d'essayer de le manipuler pour arriver
à un
stade pré-défini de compatibilité.
Nous nous
concentrons sur la distribution des versions
récentes-mais-stabilisées-et-avec-une-bonne-finition
des
meilleures applications libres pour votre serveur ou votre ordinateur
de bureau. Si nous en étions à avoir la
compatibilité binaire (à quelque niveau que ce
soit)
comme haute priorité, cela amoindrirait
considérablement notre capacité à
livrer des logiciels plus récents, ou une meilleure
intégration et une bonne
finition. Et nous pensons que nos utilisateurs font plus attention au
fait qu'ils ont les meilleures applications, et les mieux
intégrées, sur le CD.
Il faut noter que le noyau Linux lui-même utilise la
même
approche, éviter la "compatibilité binaire" en
faveur
d'un "noyau monolithique sur mesure". Chaque version du noyau
nécessite d'être compilé
séparément
des versions précédentes. Les modules (les
pilotes)
doivent être recompilés avec la nouvelle version,
ils ne
peuvent pas simplement être utilisés sous leur
forme
binaire. Linus a expressément indiqué que le
noyau
monolithique - basé sur le code source, sans tenter de
garder
une interface binaire pour les pilotes d'une version à
l'autre -
est mieux pour le noyau. Nous pensons que la même chose est
vraie
pour la distribution.
Donc l'impératif de travailler avec le tout dernier code
annule
l'idée de maintenir la compatibilité avec une ABI
spécifique, specialement si nous avons peu ou pas
à dire
à propos de l'ABI pour laquelle nous devrions tenter de
rester
compatible.
Mais,
j'ai entendu dire qu'Ubuntu est
MOINS compatible que d'autres projets similaires ?
C'est n'est absolument pas vrai. Si vous touchez ou modifiez le noyau,
ou le serveur x ou les clients, ou la libc, ou le compilateur, vous
vous rendez vous-même parfaitement incompatible. Et pour
autant
que je sache toute distribution significative a, avec de bonnes
raisons, investi du travail dans ces composants pour assurer qu'ils
répondent aux besoins de leurs utilisateurs. Faisant cela,
ils
se rendent eux-mêmes "incompatibles binairement". Ce qui fait
que
le monde du libre fonctionne malgré cela, bien entendu, est
le
fait que ces codes sources et ces correctifs fonctionnent
généralement d'une distribution à
l'autre, c'est
pourquoi nous focalisons notre attention là-dessus, et pas
sur
les octets.
Certaines personnes pourraient dire "mais j'ai installé un
paquet Linspire sur Ubuntu, et il a fonctionné, donc il
doivent
être compatibles". Et oui, dans beaucoup de cas un paquet
binaire
de Linspire ou Debian sera Parfaitement Fonctionnel (TM) sur Ubuntu.
Mais c'est une "compatibilité accidentelle", et non une
"compatibilité binaire certifiée". Cette
variabilité de résultat n'est certainement pas le
type de
certitude que la plupart des gens accepterait, et peut difficilement
être appelée "compatibilité binaire".
Beaucoup de
paquets ont des dépendances très simples, et ne
nécessitent pas vraiment de version particulière
des
bibliothèques système, et elles peuvent
très bien
être Parfaitement Fonctionnel (TM). Mais si vous regardez
sous le
capot, à un niveau ou un autre, vous allez trouver des
incompatibilités binaires dans toutes les distributions
importantes, de Knoppix à Linspire ou la DDC, Ubuntu
ne faisant pas exception à la règle.
Il est possible de faire une nouvelle distribution en utilisant
uniquement des sélections de paquets venant d'autres
distributions, et
c'est utile. C'est comme le projet DDC - et ce sera important je pense
dans le futur dans le monde d'Ubuntu aussi. Mais c'est fondamentalement
peu intéressant - c'est juste une sélection de
paquets, qui est utile
à une certaine catégorie d'utilisateurs mais
n'amène rien à l'art du monde du libre.
Ok,
pourquoi recompilez-vous les
paquets ?
Nous nous assurons qu'Ubuntu soit entièrement compilable en
utilisant la suite d'outils par défaut dans Ubuntu. Nous
avons
généralement une nouvelle version de GCC dans
Ubuntu, et
certainement une version plus récente que Debian. Donc nous
veillons à compiler tous les paquets dans Ubuntu avec cette
nouvelle version.
En théorie, utiliser de nouvelles versions de GCC devrait
donner
de meilleurs binaires (bien que dans le passé, quelques
changements de version de GCC aient inclu des régressions
qui
établissaient les fondations pour de futurs
progrès). De
plus, cela nous permet de faire face aux changements d'ABI, en
particulier dans le code C++, et de réduire le nombre de
versions de paquets d'ABI que nous avons à conserver dans
nos
archives.
C'est également vrai pour les paquets dans "universe", qui
sont
les centaines de paquets d'Ubuntu qui viennent principalement de
Debian, bien qu'il y ait des sources alternatives également.
L'équipe MOTU ("Masters of the Universe ;-)" - Les
maîtres
de l'univers) d'Ubuntu se charge de ces paquets, assurant les
transitions d'ABI, et (par exemple) les transitions de versions de
Python se font là aussi. Pour assurer la
cohérence, tous
ces paquets sont également recompilés.
Quelques
exemples précis ?
Il y a de bons exemples d'autres distributions faisant la
même
chose. Puisqu'Ian Murdock et Progeny ont été
très loquace à ce sujet, commençons
par là.
Progeny 1.x n'était pas "compatible binairement" avec la
version
stable de Debian du moment. Oui, réellement. L'actuelle
version
de "l'alliance DDC" utilise un noyau différent, et une LibC
différent, de celles de Debian Sarge. Dans les deux cas,
toutefois, les correctifs de code source passent facilement depuis ces
projets vers Ubuntu, et vers Debian, et nous sommes content de les
utiliser. C'est ce qui rend le développement du logiciel
libre,
focalisé sur le CODE SOURCE et la collaboration autour du
code
lui-même, plus productif que le développement
propriétaire.
Je ne veux en aucun cas dénigrer ces autres distributions.
Il
faut cependant préciser toutefois que ce sont souvent les
personnes qui crient le plus à propos de la
"compatibilité binaire" qui l'ont joyeusement
négligée dans leur propre travail. Parce qu'en
réalité ce n'est simplement pas si important dans
le monde
du logiciel libre, et que ce n'est pas applicable en tant qu'objectif
hautement prioritaire.
Pourquoi
Ubuntu 5.04 (Hoary Hedgehog
-- Hérisson chenu) n'était pas "compatible
binairement"
avec Debian Sarge ?
Beaucoup de gens indiquent qu'il n'y a pas de problème de
paquets entre Ubuntu 5.04 et Sarge. Mais ils ne sont pas totalement
compatibles. Ubuntu 5.01 et Debian Sarge ont de
légères
différences, mais significatives, entre leurs versions de
libc.
Lorsqu'Ubuntu 5.04 est sortie, elle ETAIT compatible avec la version de
Sarge, qui était en gel absolu des ajouts de
fonctionnalités (deep freeze). Après la
sortie d'Hoary, un changement a été
proposé dans
Debian. Afin de pouvoir l'implémenter, l'équipe
Debian
aurait eu à rompre la compatibilité avec Hoary,
qui avait
déjà été sortie. Cela a
été
discuté ouvertement, et la décision a
été
prise d'effectuer le changement. Nous (à Ubuntu) pensons
vraiment que c'est la bonne décision pour Debian. C'est du
logiciel libre, et nous pouvons collaborer efficacement si nous nous
focalisons sur le code source. Si Debian s'était senti
obligé de NE PAS implémenter le changement, afin
de
conserver la compatibilité avec Ubuntu, le monde du libre
aurait
en fait été appauvri.
Bien qu'il y ait une incompatibilité binaire entre ces deux
versions, elle n'a pas été introduite par
l'équipe
Ubuntu. Nous avons cependant activement soutenu le processus de
décision qui a mené à cette
incompatibilité
- c'est ce qui fait que le monde du logiciel libre est fort.
Et
à propos de la transition
vers GCC 4.0 ? Pourquoi avez-vous adopté GCC 4.0 ?
Nous essayons toujours d'inclure les dernières versions
stables
des outils de développement, des bibliothèques et
des
applications. GCC 4.0 est sorti tôt dans le
développement
de Breezy (Ubuntu 5.10), donc c'était le choix
approprié
pour le compilateur de cette version. Cela voulait dire que les
applications C++ compilées sur Breezy aurait par
défaut
une interface applicative binaire (ABI) différente que celle
des
mêmes bibliothèques de Sarge, qui utilisait GCC 3.
Ca a été débattu avec les mainteneurs
de la suite
d'outils de Debian, qui projetaient eux-mêmes d'adopter GCC 4
dans quelques temps. Il a été convenu d'un plan
en ce qui
concerne le nommage spécifique des paquets binaires
compilés avec GCC 4, afin qu'il puisse y avoir une solution
élégante de migration et de mise à
niveau pour les
utilisateurs qui mettraient à jour depuis une version
précédente d'Ubuntu (ou Debian).
L'équipe Ubuntu a
alors pris de l'avance et a lancé les travaux, fournissant
des
correctifs pour des centaines de paquets afin de les mettre en
conformité avec le nommage prévu pour GCC 4. Ces
correctifs sont disponibles pour tous les mainteneurs Debian, et
rendent leur vie beaucoup plus facile pour la migration vers GCC 4.0 de
Debian.
Pourquoi
le fond d'écran par
défaut d'Ubuntu est-il MARRON ?
Le thème général de la
première
série de version d'Ubuntu est "Humanité". Ca
détermine notre choix graphique autant que notre selection
de
paquets et les décisions autour de l'installeur. Notre
thème par défaut dans les quatre
premières
versions d'Ubuntu est appelé "Human", et il met l'accent sur
la
couleur humaine chaude - le marron.
Oui, c'est plutôt inhabituel dans un monde où la
plupart
des fonds d'écran sont bleus ou verts, et MacOSX est devenu
comme des ustensiles de cuisine. En partie, nous aimons le fait
qu'Ubuntu soit différent, plus chaud. L'ordinateur n'est
plus un
outil, c'est une extension de votre esprit, votre porte vers les autres
(par email, voip, irc et le web). Nous voulions une sensation qui soit
unique, saisissante, apaisante et surtout, humaine. Nous avons choisi
le marron. C'est plutôt un choix hautement risqué,
car
pour restituer le marron votre écran doit restituer de
subtiles
nuances de bleu, et de vert, et de rouge. Même de
légères variations par rapport à la
norme peuvent
modifier le "marron" substanciellement. Mais les moniteurs et les
écrans LCD sont de nos jours de plus en plus à un
niveau
qui nous a fait ressentir le risque comme acceptable. Dans Hoary et
Breezy nous apportons un brun plus riche, plus rouge, basé
sur
les commentaires des utilisateurs d'ordinateurs portables bas de gamme
et d'écrans LCD.
Est-ce
que le marron sera toujours la
couleur de fond d'écran par défaut ?
Bien que RIEN ne soit figé pour toujours, nous comptons
qu'Ubuntu soit là pour un bon bout de temps :-)
Nous prévoyons actuellement que Dapper Drake (Canard Pimpant
-
Ubuntu 6.04 si nous atteignons notre objectif de sortie en avril 2006)
sera la dernière version de cette "série". Donc
après Dapper nous avons l'opportunité de
définir
de nouvelles "sensations" ou un nouveau thème
général. Il est peu probable qu'il soit ... bleu.
Mais il
pourrait être très différent du
théme Human
actuel. Pour le moment restons concentré sur Dapper, en
perfectionnant au maximum le thème Human existant, pour
ensuite
s'occuper du futur.
Est-ce
qu'Ubuntu est un fork (un
travail dérivé) de Debian ?
Oui, Ubuntu est un fork. Non, ce n'en est pas un. Si, c'en est un ! Oh,
qu'est-ce que ça peut faire ?
Brièvement, nous sommes un projet qui tente vraiment de
collaborer avec plein d'autres projets - tels que X.org, GNOME, et bien
évidemment Debian. Dans beaucoup de cas, le code que nous
fournissons est modifié ou différent du code
fournit pas
ces autres projets. Lorsque ça arrive, nous travaillons dur
pour
s'assurer que nos changements soient publiés le plus
largement
possible, dans un format qui soit facile à comprendre pour
les
mainteneurs d'autres projets, et facile à incorporer dans
leur
propre arbre de travail.
Dans la pratique, nous avons mis fort longtemps pour
développer
les outils qui rendent facile la collaboration avec Ubuntu, et nous
aident à collaborer avec les projets en amont et les autres
distributions. Par exemple, nous avons un publicateur automatique de
correctifs qui montre aux mainteneurs de Debian quels
correctifs pour
leurs paquets sont disponibles pour Ubuntu. Il ne pourrait pas
être plus facile pour les développeurs de Debian
de
décider quels correctifs ils veulent, et ceux qu'ils ne
veulent
pas. Et franchement, c'est bien plus facile pour nous si il les
prennent effectivement, mais nous ne pouvons pas les forcer. Beaucoup
des correctifs n'ont de sens que pour Ubuntu. Comme
bénéfice secondaire, ces correctifs sont
également
disponibles pour Gentoo, Red Hat, Linspire (oui, vraiment) et Suse. Et
nous savons qu'ils y jettent un oeil et en utilisent certains, ce qui
est cool.
Cependant la collaboration va au-delà des correctifs. Nous
avons
développé
Malone,
un
système de gestion de bugs qui tente explicitement de
créer une collaboration entre Ubuntu, les autres distros, et
les projets amonts, pour la correction des bugs. Chaque bug
peut
correspondre à plusieurs programmes, et en un seul lieu vous
pouvez voir l'état du bug dans tous ces programmes. C'est
vraiment cool.
Un des déclics qui m'ont fait sortir du jeu "cosmonaut
playboy
international love rat of mystery" (ndt : je traduis ça
comment
moi, hein ?!) pour m'occuper d'Ubuntu a été
l'emergence
d'outils tels que TLA, qui semblait offrir la promesse d'une bien
meilleure collaboration entre les distros et les projets amonts. Alors
nous avons fait beaucoup de travail sur TLA, au point qu'il avait l'air
suffisamment différent pour l'appeler
Bazaar.
Nous avons alors repris
l'écriture depuis le début en Python, et le
résultat est Bazaar-NG, ou Bzr, qui sera Bazaar 2.0 en mars
2006.
Pourquoi est-ce si important ? Parce que faire circuler les correctifs
n'est pas aussi efficace que travailler avec un système de
contrôle de révision réellement
distribué.
Beaucoup des gars d'Ubuntu ne travaillent pas sur la distro, ils
travaillent sur des outils comme Bazaar, et
HCT,
qui nous espérons
accelérera vraiment le type de collaboration qui est
possible
dans le monde du libre. Le temps nous le dira.
En résumé : la compatibilité binaire
entre Ubuntu
et Debian n'est pas une priorité pour nous. Nous pensons que
nous contribuons plus au monde du logiciel libre en fournissant des
correctifs pour que les paquets Ubuntu (et Debian) fonctionnent mieux,
et en fournissant un distribution de pointe pour que les autres
puissent collaborer avec. Nous investissons beaucoup
d'énergie
en nous nous assurant que nos correctifs soient largement
plubliés et facilement disponibles pour les
développeurs
de TOUTES les autres distributions et des projets amonts, parce que
nous
pensons qu'ainsi notre travail offrira le maximum de
bénéfices à long terme. Et nous
développons
des outils (voyez Bazaar et Bazaar-NG et LaunchPad et
Rosetta
et Malone) qui nous l'espérons
rendrons la collaboration sur le code source encore plus efficace.
Que
pensez-vous de scinder la communauté ?
La communauté
Ubuntu a grandi très vite, et certaines personnes
s'inquiètent que cette croissance se fasse avec un
certain
coût pour d'autres communautés du libre, Debian en
particulier. Etant donné que les correctifs peuvent
circulent très
facilement entre Ubuntu et Debian, il me semble que plus nous pourrons
avoir de développeurs dans nos deux communautés,
mieux se
sera pour les deux projets. Ubuntu bénéficie d'un
Debian
fort, et Debian benéficie d'un Ubuntu fort. C'est
particulièrement vrai parce que les deux projets ont des
buts
légèrement différents. Ubuntu fait des
changements
plus tôt, et Debian bénéficie
énormément de ces correctifs (regardez juste les
changelogs (journaux des modifications) de Debian Sid depuis que Sarge
est sortie, et vous verrez combien il y a de
références
à "Ubuntu" là-dedans. Et ce sont uniquement les
cas
où les crédits ont été
indiqués.
(ndt : non, il n'y a pas de parenthèse fermante).
Si les communautés Ubuntu et Debian avaient
travaillé
de la même manière, alors je pense que cette
inquiétude serait
plus fondée, parce que nous attirerions les mêmes
sortes de
gens, ce qui veut dire que nous serions en compétition pour
les
talents. Mais les deux communautés sont assez
différentes. Nous nous organisons différemment,
et nous
fixons des priorités différentes. Cela veux dire
que nous
avons tendance à attirer différentes sortes de
développeurs.
Maintenant, il y a certainement des développeurs Debian qui
ont
commencé à avoir la majeure partie de leur
travail sur
Ubuntu maintenant. Il y a aussi des développeurs qui
travaillent
autant sur Ubuntu que sur Debian. Mais la majorité de la
communauté Ubuntu est faite de développeurs plus
récents, qui ont été
attirés par la
manière de faire d'Ubuntu. Il y aura toujours des mouvements
entre les communautés, et c'est sain car ça aide
à
propager les bonnes idées.
Que
faire si le succès d'Ubuntu
signifie la mort de Debian ?
Ce serait vraiment mauvais pour Ubuntu, puisque tout
développeur
Debian est également un développeur Ubuntu. Nous
synchronisons nos paquets avec Debian
régulièrement,
parce que ça amène les dernières
modifications, le
dernier code, et le plus récent effort d'empaquetage
à
partir d'une énorme et compétente
communauté du
logiciel libre. Sans Debian, Ubuntu ne serait pas possible. Et l'avenir
de Debian n'est pas menacé, on en parle de plus en plus dans
des
endroits plus intéressants maintenant qu'Ubuntu a
montré
quelles choses incroyables peuvent être faites au sein de
cette
communauté.
Pourquoi
Ubuntu ne fait pas partie de
l'Alliance DCC ?
Je ne crois pas que DDC réussira, bien que ses buts soient
nobles et louables. Il serait onéreux de participer, et cela
ralentirait notre capacité à ajouter les
fonctionnalités, la finition et l'intégration que
nous
voulons pour les nouvelles versions. Je ne suis pas
préparé à affecter des ressources
limitées
à une initiative qui je pense échouera en fin de
compte.
Il n'y a aucun intérêt ici à
s'étendre sur
les raisons pour lesquelles je crois que DDC échouera - le
temps
le dira. J'aimerais encourager les membres de la communauté
Ubuntu à participer aux discussions de DDC si ils en ont le
temps et qu'ils sont intéressés. Si la DDC
produit du bon
code, nous devront l'intégrer dans les versions d'Ubuntu, et
il
devrait être facile de le faire.
Pourquoi
financez-vous Ubuntu,
plutôt que de donner l'argent à Debian ?
J'ai passé beaucoup de temps à penser comment
contribuer
au mieux au monde du logiciel libre, et comme explorer au mieux les
idées pour lesquelles je suis personnellement
intéressé; telles que les meilleures
manières de
déployer du logiciel libre sur les ordinateurs de
bureautique.
Une solution était de postuler pour le poste de DPL (je suis
DD,
premier mainteneur d'Apache en 1996 et blabla) et de faire entrer ces
idées dans Debian. J'ai fini par décider de
créer
une distribution parallèle, et d'investir dans
l'infrastructure
pour faire que la collaboration inter-distro soit bien plus efficace.
(ndt : DPL = Debian Project Leader = Chef de projet Debian
DD = Debian Developper = Développeur Debian)
Voici pourquoi.
Premièrement, beaucoup de choses que je veux impliquent de
réduire l'étendue de la distro. Ca la rend PLUS
utile
pour une partie des gens, mais assez clairement MOINS utile pour
d'autres. Par exemple, nous supportons actuellement de
manière
officielle seulement 3 architectures. C'est SUPER pour les gens qui
utilisent ces architectures, mais clairement pas si utile pour les gens
qui utilisent autre chose.
De la même façon, nous supportons environ 1.000
applications fondamentales dans Ubuntu. Elles sont les
pièces
maîtresses qui sont dans le composant "main" (principal)
d'Ubuntu,
Kubuntu
et
Edubuntu.
Tout le reste est accessible, en tant que
Universe
ou
Multiverse, mais pas officiellement supporté.
Plus je pensais à cela, plus je réalisais que
c'était une mauvaise chose pour Debian, qui tire beaucoup de
sa
force de son "universalité". Il est plus sensé
d'utiliser
cette approche dans un projet séparé. Nous avions
à devenir précurseur et nous concentrer sur ces
choses,
et les correctifs sont instantanément accessibles aux DD qui
estiment qu'ils sont appropriés pour Debian aussi.
Deuxièmement, le problème de "partager entre
distributions" est celui qui est vraiment intéressant. En ce
moment,
nous avons tendance à voir le monde comme étant
composé de projets amonts, d'une distro, et de
dérivés. En fait, le monde ressemble plus
à une
flopée de projets qui ont besoin de collaborer. Nous avons
besoin de collaborer avec Debian, mais nous devons aussi être
capable de collaborer avec les projets amonts, et avec Gentoo. Et avec
Red Hat, aussi. Nous avons besoin de comprendre comment collaborer
efficacement avec des distributions qui utilisent un système
de
paquetage totalement différent du nôtre. Parce que
la
réalité du monde du logiciel libre est telle que
le
nombre de distributions continue d'augmenter - chacune
répondant
aux besoins d'un groupe spécifique de personnes,
basé sur
leur travail, sur leur identité culturelle, ou sur
l'institution
pour laquelle ils travaillent, ou leurs intérêts
personnels.
Résoudre le "problème de collaboration entre
distros"
ferait vraiment progresser l'état du logiciel libre. Ansi
c'est
ce que nous avons entrepris de faire avec Ubuntu. Nous travaillons sur
Launchpad, qui est le service web pour la collaboration sur les bugs,
et les traductions, et le support technique. Nous travaillons sur
Bazaar, qui est un système de contrôle de revision
qui
comprend les branches et les distributions, et est
intégré avec Launchpad. Et avec un peu de chance
ces
outils nous permettent de rendre notre travail disponible pour Debian,
et pour Gentoo, et pour les projets amonts. Et nous permettent
également d'utiliser le bon travail des autres distros
(même si ils préfèrent que nous ne le
fassions pas
;-) ).
Et finalement, il me semble que la difficulté n'est pas de
rendre des financements disponibles, c'est de les allouer à
des
gens et des projets. Je pourrais facilement faire un chèque
à SPI (ndt : Software in the Public Interest = Logiciels
d'intérêt publique, c'est une entreprise) pour la
même somme que j'ai investi dans
Ubuntu.
Mais qui décidera comment cet argent sera
dépensé
? Avez-vous fait l'effort de lire les comptes-rendus financiers de SPI
durant ces dernières années ? Qui
décide qui est
employé à plein temps, et qui ne l'est pas ? Qui
décide quels projets obtiennent un financement pour
travailler
dessus, et ceux qui n'en obtiennent pas ? Bien que j'admire la
gouvernance et les structures sociales de Debian, je ne crois pas qu'il
soit efficace de lui allouer des fonds et de s'attendre à
voir
le même niveau de productivité que celui que nous
avons pu
obtenir dans le projet Ubuntu.
Mélanger le financement avec le volontariat
soulève
toutes sortes de problèmes. Demandez à Mako
[http://mako.cc/] de vous parler de cette expérience qui a
montré que cette difficulté pourrait bien
être
codée en dur dans nos gènes - il y a des
difficultés sociales profondes avec les projets qui mixent
le
travail salarié et le volontariat. Je ne suis pas certain
que
Debian ait besoin de ce genre de défi. Vous pouvez
très
rapidement avoir un conflit profond entre ceux qui allouent l'argent et
qui recrutent, et ceux dont les idées obtiennent des fonds
et
ceux qui n'en obtiennent pas. Une des choses qui je pense donne
à Debian sa vraie force est le sens de la
"pureté". Et
dans une certaine mesure, le fait qu'Ubuntu n'impose PAS les
changements dans Debian a aidé à renforcer cette
saine
réputation pour Debian.
Ok,
mais pourquoi ne pas l'appeler
"Debian pour la bureautique" alors ?
Parce que nous respectons la politique de Debian concernant leur
marque. Vous pouvez avoir constaté les circonvolutions
cérébrales autour de la définition de
"l'Alliance
DDC" récemment pour avoir un exemple de ce qui arrive
lorsque
les gens ne la respecte pas (ndt : ne respectent pas la politique de
Debian).
Pendant
que nous parlons des noms,
qu'en est-il du système de nommage "Funky Fairy" ?
Le nom officiel de toute version Ubuntu est "Ubuntu X.YY" où
X
représente l'annés, moins 2000, et YY
représente
le mois de la sortie dans cette année. Ainsi la
première
version, sortie en octobre 2004 était Ubuntu 4.10. La
prochaine
version (au moment de l'écriture du texte) est
prévue
pour octobre 2005, et donc elle sera Ubuntu 5.10.
Les noms de code pour le développement prend la forme
"adjectif
animal". Donc par exemple : Warty Warthog (Phacochère
verruqueux
- Ubuntu 4.10), Hoary Hedgehog (Hérisson chenu - Ubuntu
5.04),
Breezy Badger (Blaireau jovial - Ubuntu 5.10), sont les trois
premières versions d'Ubuntu. En
général, les gens
préfèrent se référer
à la version en
utilisant l'adjectif, comme "warty" ou "breezy".
Beaucoup de personnes sensées se sont demandées
pourquoi
nous avons choisi ce schéma de nommage. Il vient d'une
plaisanterie sur un ferry entre Circular Quay et un autre endroit,
à Sydney :
lifeless : Combien de temps avant que nous ne
sortions la
première version ?
sabdfl : Ca devra être dynamique. Six
mois max.
lifeless : Six mois ! Ca n'est pas beaucoup pour
la
finition.
sabdfl : donc nous aurons à la
surnommer la version
phacochère verruqueux.
Et voilà, le nom est resté. La
première liste de
discussion pour l'équipe Ubuntu était
appelée
"warthog" (phacochère), et nous avions l'habitude de
traîner sur #warthogs sur irc.freenode.net. Pour les versions
postérieures nous voulions rester avec les noms en "hog",
alors
nous avons eu Hoary Hedgehog (Hérisson chenu), et Grumpy
Groundhog (Marmotte grognon). Mais "Grumpy" ne sonnait pas bien, pour
une version qui avait l'air vraiment bien, et qui avait une fantastique
participation de la part de la communauté. Alors nous avons
cherché et trouvé "Breezy Badger" (Blaireau
jovial). Nous
utiliserons "Grumpy Groundhog", mais ces projets sont encore une
surprise à annoncer...
Pour ceux d'entre vous qui pensent que les noms choisis peuvent
être améliorés, vous pourriez
être
soulagé en sachant que le "Breezy Badger" allait
à
l'origine être le "Bendy Badger" (Blaireau tordu) (je pense
encore que ça rend bien). Il y en a eu d'autres...
Pour la santé mentale de tous nous allons essayer de garder
un
ordre alphabétique après Breezy. Nous pourrions
sauter
des lettres, et nous auront à reboucler un jour. Mais la
convention de nommage est là pour longtemps, au moins. Les
possibilités sont sans fin. Gregaruis Gnu (Gnou
grégaire)
? Antsy Aardvaark (Oryctérope nerveux) ? Phlegmatic Pheasant
(Faisan flegmatique) ? Vous les envoyez, nous examinerons.
Traduction par David
Taillandier http://domainename.com
Relecture
et correction par Alexis Kauffmann http://www.framasoft.net
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